Les défenseurs des droits de l’homme de l’Iran et du Bélarus parmi les lauréats du Prix Nobel Alternatif

Press releases 15.09.2020

Nasrin Sotoudeh, avocate iranienne des droits de l’homme actuellement derrière les barreaux, Bryan Stevenson, avocat américain des droits civiques, Lottie Cunningham Wren militante pour les droits des populations indigènes et l’environnement au Nicaragua, et Ales Bialiatski, activiste biélorusse pro-démocratie, ainsi que l’organisation non gouvernementale, le Centre des droits de l’homme « Viasna » ont été retenus comme lauréats 2020 du prix Right Livelihood, a annoncé jeudi la Fondation suédoise Right Livelihood.

Le Right Livelihood Award, largement connu sous le nom de « Prix Nobel alternatif », est décerné depuis 1980 à ceux qui avec courage œuvrent activement pour le changement. En honorant ces persévérants visionnaires et en établissant un puissant réseau dans les différentes régions du monde, ce prix veut contribuer au changement social sur le long terme.

Les Lauréats 2020 recevront les prix pour les raisons suivantes :

Nasrin Sotoudeh, avocate des droits de l’homme actuellement incarcérée, se voit attribuer le prix « pour son activisme sans relâche, et ce au péril de sa vie, en faveur des libertés politiques et des droits de l’homme en Iran ».

Bryan Stevenson, avocat spécialisé dans les droits civiques, reçoit le prix « pour son travail visant à réformer le système de justice pénale américain ainsi qu’à faire progresser la réconciliation raciale dans un contexte de traumatisme historique. »

Lottie Cunningham Wren, militante du Nicaragua pour les droits des autochtones et de l’environnement, est récompensée « pour son dévouement sans relâche en faveur de la protection des territoires et des communautés indigènes contre l’exploitation et le pillage. »

Le militant des droits de l’homme Ales Bialiatski et l’organisation non gouvernementale Centre des Droits de l’Homme « Viasna », reçoivent conjointement le prix « pour leur lutte engagée en faveur de la démocratie et des droits de l’homme en Biélorussie. »

Mme Sotoudeh est la première lauréate iranienne du prix Right Livelihood, alors que M. Bialiatski et Viasna sont les premiers biélorusses à recevoir le prix.

« Cette année, les lauréats sont unis dans leur lutte pour l’égalité, la démocratie, la justice et la liberté », précise Ole von Uexkull, Directeur exécutif de la Right Livelihood Foundation.

« Bravant les systèmes juridiques arbitraires et les régimes politiques dictatoriaux, ils parviennent à renforcer les droits de l’homme, à promouvoir l’autonomisation de la société civile et à dénoncer les abus institutionnels. Cette année, la sélection des lauréats met en lumière les défis majeurs qui pèsent sur la démocratie partout dans le monde. Nous devons désormais mobiliser nos efforts et nous soutenir mutuellement pour défendre la démocratie dans le monde entier. »

Les quatre lauréats, sélectionnés par un jury international, se verront décerner chacun un prix d’un montant de 1 million de SEK. À l’instar des années précédentes, les lauréats ont été sélectionnés dans le cadre d’un processus transparent permettant à quiconque de déposer un dossier de candidature, au nom de personnes ou d’organisations. Les lauréats se verront décerner un prix virtuel le 3 décembre 2020.

 

Contacts médias

Médias internationaux : Emoke Bebiak, emoke.bebiak@rightlivelihood.org, +41 78 333 84 84

Médias allemands : Julia Naumann et Nina Tesenfitz, presse@rightlivelihood.org,

+49 (0)170 5763 663

Médias espagnols : Nayla Azzinnari, nayla@rightlivelihood.org, +54 9 11 5460 9860

Médias suédois : Johannes Mosskin, johannes@rightlivelihood.org, +46 70 437 11 48

 

Photos et vidéo sont accessibles ici.

 

Les rubriques suivantes contiennent une brève biographie des lauréats, ainsi que certains de leurs propos et une description du Right Livelihood Award.

Nasrin Sotoudeh, avocate iranienne des droits de l’homme actuellement incarcérée

Avocate iranienne, Nasrin Sotoudeh défend l’État de droit et les droits des prisonniers politiques, des militants de l’opposition, des femmes et des enfants, face au régime répressif de l’Iran. Elle purge actuellement une longue peine de prison pour s’être opposée au système juridique draconien du pays. En dépit de son incarcération et des menaces incessantes qui pèsent sur sa famille, Mme Sotoudeh continue à défendre l’État de droit avec bravoure.

Le régime autoritaire iranien restreint sévèrement les droits de l’homme et l’opposition politique. Le pays applique une interprétation stricte de la loi islamique, imposant aux femmes des contraintes et une oppression particulièrement rigoureuse. L’Iran compte toujours parmi les régimes les plus répressifs au monde, malgré les manifestations pro-démocratie de ces dernières années et les vives critiques internationales fustigeant son passif en matière de droits de l’homme.

Mme Sotoudeh s’est faite connaître à la suite des manifestations antigouvernementales de 2009, la « Révolution verte », qui a suivi les élections présidentielles du pays. Elle a défendu de nombreux militants arrêtés lors de la répression agressive des manifestations par le gouvernement, dont Heshmat Tabarzadi, le chef du groupe d’opposition interdit, le Front démocratique d’Iran. Mme Sotoudeh a également représenté l’activiste iranienne des droits de l’homme et lauréate du prix Nobel de la paix Shirin Ebadi. Membre de l’organisation « Step by Step to Stop the Death Penalty » (LEGAM), Mme Sotoudeh s’est battue pour l’abolition de la peine de mort en Iran. Plus récemment en 2018, elle s’est mobilisée pour défendre certaines des femmes qui avaient protesté contre la loi draconienne iranienne imposant le port du hijab en enlevant leur foulard en pleine rue. Elle a également fait campagne contre la peine de mort pour les mineurs reconnus coupables de crimes commis avant l’âge de 18 ans.

Son engagement indéfectible en faveur de la justice lui vaut d’être fréquemment emprisonnée, jusqu’à connaître l’isolement, depuis 2010. En mars 2019, elle est condamnée à 38 ans de prison et 148 coups de fouet pour « corruption et prostitution ». Pendant la pandémie de Covid-19 en 2020, Mme Sotoudeh a entamé plusieurs grèves de la faim pour protester contre la détention arbitraire de prisonniers politiques dans les prisons iraniennes, et ce sous des conditions inhumaines.

Le combat acharné de Mme Sotoudeh contre l’oppression et son attachement à l’État de droit en ont fait un symbole de la lutte pour la justice en Iran.

Informations biographiques

Lieu de naissance : Téhéran, Iran

Date de naissance : 29 mai 1963

Éducation : Université Shahid Beheshti (Maîtrise en Droit international)

 

Bryan Stevenson, avocat américain spécialisé dans les droits civiques

Bryan Stevenson est l’un des principaux avocats américains spécialisés dans les droits civiques luttant pour une réforme du système de justice pénale du pays et l’égalité des droits pour tous. L’injustice du système affectant les personnes de couleur de manière disproportionnée, M. Stevenson a consacré sa vie à défendre l’égalité raciale et à la remise en cause de l’héritage historique du racisme institutionnel aux États-Unis. La lutte de Stevenson depuis des décennies en faveur des personnes marginalisées, dont les condamnés à mort, a ouvert la voie à une société plus juste.

Le travail de Stevenson est ancré dans la prise de conscience selon laquelle la société et le système judiciaire sont en proie à un racisme systémique né des problèmes non résolus de l’esclavage et de la suprématie blanche aux États-Unis. En témoigne également le taux d’incarcération le plus élevé au monde enregistré aux États-Unis, qui touche de manière disproportionnée les personnes de couleur et les pauvres.

En 1989, M. Stevenson fonde l’organisation qui porte désormais le nom d’Equal Justice Initiative (EJI), et qui défend des condamnés à mort depuis des décennies. Chaque année, M. Stevenson et son organisation représentent des centaines de personnes en justice et ils ont obtenu la libération, un allègement ou l’annulation de peine de plus de 140 condamnés à tort se trouvant dans le couloir de la mort. Stevenson est un fervent détracteur de la peine de mort. M. Stevenson a également plaidé et remporté des affaires devant la Cour suprême des États-Unis qui ont fait valoir les droits des personnes atteintes de maladie mentale devant la cour pénale, et ceux de mineurs poursuivis au même titre que des adultes. La campagne visant à mettre un terme aux condamnations excessives, qui touchent souvent de manière inéquitable les pauvres et les personnes de couleur, constitue une autre facette importante du travail de M. Stevenson.

Stevenson et l’EJI se sont également engagés à documenter l’histoire de l’esclavage, des lynchages et de la ségrégation aux États-Unis, en ouvrant un musée et un mémorial à Montgomery, en Alabama. En prônant un processus à l’échelle de la société pour lutter contre le poids de l’esclavage et de la suprématie blanche aux États-Unis, M. Stevenson ouvre la voie aux changements structurels nécessaires à la guérison de la société après la longue et violente histoire d’injustice raciale du pays.

Au service des condamnés et des marginaux, la compassion de M. Stevenson a mis en lumière la valeur intrinsèque de chaque être humain. Comme il le souligne dans son best-seller de 2014, Just Mercy, « Chacun de nous est plus que la pire chose que nous n’ayons jamais faite. »

Informations biographiques

Lieu de naissance : Milton, Delaware, États-Unis

Date de naissance : 14 novembre 1959

Éducation : Eastern University, Harvard Law School (JD) et Harvard School

of Government (Maîtrise en Politique publique)

Propos de M. Stevenson :

« Je suis extrêmement honoré de me voir décerner un prix aussi prestigieux. Ce prix est particulièrement révélateur et encourageant. Il intervient à un moment où règne une grande incertitude, un profond climat d’anxiété quant à nos efforts pour obtenir justice en Amérique. »

« Nous soutenons actuellement des projets axés sur la justice raciale qui contraignent notre pays à assumer plus honnêtement l’histoire de l’injustice et de l’inégalité raciales. Cette reconnaissance nous aidera à progresser en ce sens. »

 

Lottie Cunningham Wren, militante des droits des autochtones du Nicaragua

Lottie Cunningham Wren est l’avocate du groupe indigène Miskito. Elle défend les droits des peuples autochtones du Nicaragua à leurs terres et leurs ressources. Elle a joué un rôle déterminant dans la mise en place de protections juridiques, notamment en lançant le processus de démarcation et d’attribution de titres de propriété sur les terres indigènes du Nicaragua. Mme Cunningham milite également pour les droits des peuples indigènes et des populations d’origine africaine, en les protégeant, ainsi que leurs moyens de subsistance, contre les colons armés.

Les communautés indigènes du monde entier – mais plus particulièrement en Amérique latine – sont exposées à une myriade de menaces, de la saisie des terres et de l’exploitation de leurs ressources naturelles à la violence, ce qui met ainsi en péril leur existence même. La majorité des communautés indigènes et d’origine africaine du Nicaragua sont harcelées par des colons armés qui exploitent leurs terres pour élever leur propre bétail et récolter du bois, tout en les chassant de leurs propriétés et de leurs villages. La promotion par l’État des industries extractives se traduit souvent par la destruction de ressources naturelles vitales, dont les sources d’eau propre.

En recourant au droit international et national, Mme Cunningham a garanti les droits fonciers des populations autochtones du Nicaragua, ouvrant ainsi la voie à des stratégies juridiques appliquées efficacement par les communautés autochtones du monde entier pour délimiter leurs terres. Elle a également prouvé que la protection des terres indigènes joue un rôle déterminant dans la protection des écosystèmes locaux. Elle contribue activement à la mobilisation contre le projet de grand canal interocéanique du Nicaragua, un projet du gouvernement chinois visant à relier les océans Atlantique et Pacifique. La construction de ce canal traverserait les territoires autochtones, forcerait leur déplacement et anéantirait les écosystèmes nécessaires à leur survie.

Ardente ambassadrice de son peuple, Mme Cunningham a également fait valoir les droits des femmes indigènes, notamment en instaurant des programmes visant à réduire la violence domestique et en faisant pression pour leur accorder une place dans les organismes décisionnels. Elle s’emploie également à apprendre aux jeunes comment revendiquer officiellement le respect de leurs droits fondamentaux et signaler les violations.

En dépit des menaces et des intimidations, Mme Cunningham poursuit inlassablement son engagement à renforcer et à protéger les communautés autochtones contre les forces extérieures engagées dans l’exploitation de leurs terres.

Informations biographiques

Lieu de naissance : Bilwaskarma, un village Miskito sur le Rio Coco, Nicaragua atlantique

Date de naissance : 29 septembre 1959

Éducation : Université d’Amérique centrale, Managua (JD, 1994)

Propos de Mme Cunningham :

« Cette distinction honore mon travail et je tiens à exprimer ma sincère gratitude à la Right Livelihood Foundation pour avoir reconnu mon peuple, mon équipe et moi-même pour notre combat. Ce prix, je le reçois avec beaucoup d’humilité au nom des peuples indigènes de la côte caribéenne du Nicaragua, en particulier de ceux qui ont donné leur vie pour défendre le territoire et notre Terre Mère. Il contribuera à renforcer la visibilité de nos luttes à un moment crucial où les populations sont confrontées à une urgence humanitaire et où le Nicaragua connaît l’une des plus graves crises des droits de l’homme de son histoire. »

 

Ales Bialiatski, militant biélorusse pour la démocratie, et le Centre des droits de l’homme « Viasna »

Ales Bialiatski milite en faveur des droits de l’homme en Biélorussie et mène une campagne depuis environ 30 ans pour la démocratie et la liberté. En 1996, il fonde le Centre des Droits de l’Homme « Viasna », une organisation basée à Minsk qui vise à défendre les prisonniers politiques. Ce centre constitue désormais la principale organisation non gouvernementale du pays, contribuant au développement de la société civile en Biélorussie en documentant les violations des droits de l’homme et en surveillant les élections.

Ce pays, sous le régime du président Alexandre Loukachenko, est souvent considéré comme « la dernière dictature d’Europe ». Cette réputation trouve légitimement son origine dans son régime autoritaire caractérisé par des élections truquées, des voix de l’opposition réduites au silence et une société civile sévèrement limitée par des institutions étatiques qui sont, en fait, une continuité du passé soviétique du pays. La Biélorussie se distingue également sur le continent pour son recours continu à la peine de mort.

Depuis le milieu des années 1980, M. Bialiatski mène une campagne non violente et non partisane pour garantir l’instauration de libertés démocratiques et d’une société civile dynamique en Biélorussie. À ce titre, M. Bialiatski a lutté pour l’abolition de la peine de mort. Membre actif du mouvement national des droits de l’homme, M. Bialiatski a été arrêté et a passé plusieurs années en prison sous de fausses accusations, alors que les autorités biélorusses tentaient de mettre un terme à ses agissements. Le gouvernement a également souvent pris pour cible Viasna et ses membres.

Cependant, les efforts persistants et de longue date de M. Bialiatski et du centre Viasna visant à renforcer le pouvoir du peuple biélorusse et à garantir ses droits démocratiques en ont fait une force imparable œuvrant pour la liberté. Lors des mouvements pro-démocratie, dont les récentes manifestations à grande échelle au lendemain des élections présidentielles frauduleuses de 2020, Viasna a joué un rôle de premier plan en plaidant pour la liberté de réunion, en défendant les droits des personnes arrêtées pour avoir protesté et en documentant les violations des droits de l’homme. M. Bialiatski est également membre du Conseil de coordination, lequel a été établi en août 2020 par des personnalités de l’opposition et de la société civile dans le but de favoriser un transfert pacifique du pouvoir dans le pays.

Bialiatski et le centre Viasna continuent de défendre la pléiade de vaillants opposants au règne dictatorial de Loukachenko, au prix de risques personnels élevés. Par leur engagement en faveur de la démocratie et de la liberté, M. Bialiatski et le centre Viasna ont jeté les bases d’une société pacifique et démocratique en Biélorussie.

Informations biographiques pour Ales Bialiatski

Lieu de naissance : Carélie, Russie

Date de naissance : 25 septembre 1962

Éducation : Diplômé en 1984 de la Faculté d’histoire et de philologie de l’Université d’État d’Homiel. En 1989, il obtient un Doctorat auprès de l’Institut de littérature de l’Académie des Sciences de Minsk.

Propos de M. Bialiatski :

« Obtenir le prestigieux Right Livelihood Award pose un devoir supplémentaire. Je suis pleinement conscient que c’est un ensemble de circonstances historiques, à savoir la lutte tragique et remarquable de mon peuple pour la justice, ses sacrifices et son désintéressement, qui ont rendu la lutte pour les droits de l’homme en Biélorussie cette année plus cruciale et plus pertinente que jamais. Ce prix symbolise le soutien moral envers tous les Biélorusses qui luttent pour un changement démocratique. J’espère que la visibilité internationale de ce prix contribuera à rendre le travail du Centre des droits de l’homme « Viasna » en Biélorussie plus significatif et moins dangereux. »

 

À propos du Right Livelihood Award

Fondé en 1980, le Prix Right Livelihood honore et soutient les personnes et associations ayant fait preuve de courage et d’audace pour parvenir à la paix, à la justice et à la durabilité pour tous. Ce prix, qui récompense les actions de visionnaires courageux et permet de tisser des liens durables dans le monde entier, vise à stimuler des changements sociaux urgents et à long terme.

182 lauréats issus de 72 pays ont reçu cette distinction à ce jour.

Le siège de la Fondation Right Livelihood se trouve à Stockholm. La Fondation est une plateforme qui a pour objectif de faire entendre la voix de ses lauréats en leur apportant son soutien à long terme. Les principaux objectifs de la Fondation sont de renforcer la visibilité des lauréats et de leur travail, de les protéger lorsque leur vie et leur liberté sont en danger, et d’informer les populations sur les solutions innovantes qu’ils présentent. La Fondation jouit d’un statut consultatif spécial auprès du Conseil économique et social des Nations unies.

La particularité de ce Prix est que n’importe qui peut proposer des personnes ou des organisations. Un jury international sélectionne les lauréats après une enquête minutieuse menée par l’équipe de recherche de la Fondation. Contrairement à la plupart des autres prix internationaux, le Right Livelihood Award ne comporte aucune catégorie. Selon ses principes, tout effort visant à relever les défis du monde actuel constitue le travail le plus inspirant et le plus remarquable, défiant souvent toute classification standard.

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